mercredi 11 avril 2012

MARECHAL-FERRANT


Le maréchal-ferrant est un personnage clé du village car il domine le feu et le fer, et lui seul sait ferrer les bêtes de somme et de trait, essentielles dans la vie économique du pays.

Le mot "maréchal" vient du francique "marhskalk", le domestique qui soigne les chevaux et à une époque où la traction est uniquement animale, le ferrage des chevaux est primoridal, car il permet de protéger le sabot de la bête, mais aussi d'augmenter sa force motrice en lui apportant une meilleure adhérence au sol.

 Le métier de maréchal-ferrant demande de la force, de la précision et de la résistance.
C'est un métier précieux pour l'agriculture et les transports.
Le tintement du marteau sur l'enclume ryhtme sans relâche l'activité du village.






 A son origine, le métier est lié à l'armée.

 Dès le XII ème siècle, les écuries royales ont leur propre maréchal-ferrant.
Le corps des maréchaux obtient son autonomie au XVIIème siècle.
C'est le seul artisan qui a le droit de travailler le dimanche et d'avoir un nombre d'apprentis illimité.
Dans les campagnes, il possède aussi une forge.
Il fabrique également des outils nécessaires aux autres artisans et des ustensiles de maison : serpes, faux, tisonniers, broches, crémaillères.


L'enseigne du maréchal-ferrant était le bouquet de fer, chef d'oeuvre de sa maîtrise.

C'était une rosace constituée de différents fers et nommés "Bouquets de Saint Eloi" en l'honneur du patron des artisans du fer.



Cette enseigne indiquait l'atelier d'un maréchal-ferrant. Appelées bouquets de saint Éloi en hommage au patron de la profession, ces enseignes ne se répandent réellement qu'au début du XIXe siècle, en raison du développement de la maréchalerie. Réalisées par l'artisan lui-même, parfois polychromes, elles reflètent l'habileté de ce dernier. Celle-ci est entourée, selon l'usage, d'une guirlande de lauriers, qui rappelle la couronne traditionnellement installée chaque 6 décembre dans les forges.


Le métier de maréchal-ferrant sera encore bien répandu au début du XXème siècle.
Après la Seconde Guerre Mondiale, le nombre des exploitations agricoles diminue, la mécanisation des travaux de labour entraîne la disparition du cheval et les moyens de transport évoluent.
Le feu du maréchal-ferrant s'éteint et il doit se reconvertir.
On en trouve aujourd'hui dans les harras, les centres équestres et les écuries de course.

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